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San Giovanni a Carbonara ** coeur 

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La belle église de San Giovanni a Carbonara est intimement liée à la dynastie des Angevins de Naples, sous le règne desquels elle fut érigée et embellie. Elle abrite également les tombeaux de certains des Caracciolo, importante famille de la noblesse italienne très liée à Naples.

Histoire de l'édifice

Entre 1339 et 1343, le riche patricien napolitain Gualtiero Galeota fait don à l'ordre des Augustins de terres hors les murs de la cité pour y construire un complexe religieux. San Giovanni a Carbonara, dont la construction commence, tire son nom de cet emplacement utilisé au Moyen-Âge pour stocker les déchets incinérés.

san-giovanni-a-carbonara-nef-96.jpgAu début du 15ème siècle, le roi Ladislas souhaite que l'église accueille sa sépulture : il en ordonne donc l'agrandissement et l'embellissement. Mais il meurt en 1414 sans voir son dessein accompli ; c'est donc sa sœur, la nouvelle reine Jeanne qui le mène à bien en faisant construire un tombeau monumental qui prend place dans l'abside de l'église.

La reine Jeanne marque à nouveau l'histoire de l'édifice quand son amant, le noble Sergianni Caracciolo, décide en 1427 d'être enterré lui aussi dans l'église : il y fait construire une nouvelle chapelle où son corps vient reposer en 1432, après son assassinat sur fond de lutte de pouvoirs à la cour et entre les familles angevine et aragonaise.

san-giovanni-a-carbonara-plan-733.jpgCette extension n'est que l'une des nombreuses évolutions qui modifient progressivement la structure de l'édifice, et trouvent leur aboutissement suite aux dégâts du grand tremblement de terre de 1688 : l'architecte Ferdinando Sanfelice réalise vers 1707 le double escalier monumental qui détermine aujourd'hui encore la physionomie générale de l'édifice, donnant accès au complexe depuis la chaussée située en contrebas.

Restauré une première fois en 1856, le complexe religieux devra l'être à nouveau suite aux bombardements des Alliés de 1943.

Les églises adjacentes

San Giovanni a Carbonara est contiguë de deux autres églises.

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  • La première est l'église de Santa Monica, considérée aujourd'hui comme une chapelle, qui s'étend directement à droite de l'abside de San Giovanni a Carbonara. Documentée seulement à partir du 15ème siècle, cette église à l'intéressant portail Renaissance dédiée initialement aux Santi Filippo et Giacomo date vraisemblablement de l'époque du gothique tardif.
  • La seconde est l'église de la Consolazione a Carbonara : construite au 17ème siècle sous le complexe de San Giovanni a Carbonara par l'architecte Ferdinando Sanfelice, auteur de l'escalier monumental du complexe, elle s'installe sur un lieu consacré par les Augustins dès 1620 pour abriter une image sacrée de la Vierge.

Le double escalier monumental imaginé par Ferdinando Sanfelice donne accès à San Giovanni a Carbonara et à la chapelle de Santa Monica depuis la chaussée située en contrebas, tout en embrassant l'église de la Consolazione dont l'entrée s'ouvre entre les deux rampes.

Trésors de San Giovanni a Carbonara

Le tombeau du roi Ladislas

Dès l'entrée dans l'église, le monument qui frappe le visiteur est le monumental tombeau du roi Ladislas qui s'encastre dans l'abside, au fond de la nef.

san-giovanni-a-carbonara-monument-ladislas-de-duras-99.jpgLa construction du monument est engagée en 1414 à la mort du roi par sa soeur, la reine Jeanne. Achevé en 1428, ce monument de style gothique est l'oeuvre de plusieurs artistes toscans et lombrads, dont Andrea da Firenze.

Structuré sur trois niveaux d'environ 18 mètres de haut, il est encadré par deux fresques de Leonardo da Besozzo et décoré de nombreuses statues. En position d'atlantes, quatre Vertus - la Témpérance, la Force, la Prudence et la Magnanimité - soutiennent le niveau où le roi Ladislas et la reine Jeanne sont assis sur leurs trônes ; au-dessus, le roi gît sur son tombeau ; enfin, une statue équestre du roi couronne l'oeuvre.

La chapelle Caracciolo del Sole

Au premier rang des trésors de San Giovanni a Carbonara se trouve la chapelle Caracciolo del Sole, accessible en passant sous le tombeau du roi Ladislas.

san-giovanni-a-carbonara-cappella-caracciolo-del-sole-102.jpgOutre le tombeau sans doute inachevé de Sergianni Caracciolo, cette pièce circulaire construite en 1427 est remarquable par son décor de fresques du 15ème siècle, qui forme un ensemble exceptionnellement bien conservé. Œuvres de Leornardo da Besozzo, et de Perinetto da Benevento, elles figurent en particulier la vie de la Vierge et des scènes érémitiques.

Le sol est décoré par un très beau pavement en majoliques d'origine, avec blasons, motifs végétaux et animaux.

La chapelle Caracciolo di Vico

san-giovanni-a-carbonara-cappella-caracciolo-di-vico-101.jpgDatant de 1516, la chapelle dite de Carraciolo di Vico est d'une grande beauté. Elle acueille les tombeaux de membres de la famille Caracciolo qu furent marquis de la ville de Vico, dans le Gargano (Pouilles)

De forme circulaire, ses plans auraient été conçus par l'école du célèbre architecte Bramante, en faisant un précieux témoignage de l'influence de la Renaissance romaine à Naples. Les plus importants artistes actifs à Naples à cette époque y œuvrèrent : Giovanni Da Nola, Diego De Siloe, Bartolomé Ordóñez...

La chapelle Miroballo

san-giovanni-a-carbonara-cappella-miroballo-106.jpgFaisant face à l'entrée latérale de la nef, la chapelle Miroballo n'est pas une pièce en tant que telle, mais un monument dédié à Saint Jean-Baptiste enserré dans le mur de la nef. C'est une belle œuvre de la fin du 15ème siècle, accueillant dans une architecture sculptée de type Renaissance de belles statues et bas-reliefs.

Les autres chapelles

  • La chapelle Recco abritait initialement des presepe datant des années 1480, désormais au Musée San Martino 
  • Edifiée en 1505, la chapelle dédiée à l'Epiphanie fut modfiée en 1719 par le juriste Gaetano Argento - dont elle porte désormais le nom - pour y abriter son tombeau ;
  • Au 16ème siècle, l'archevêque de Salerne et cardinal Girolamo Seripando construisit une chapelle séparée de l'église, mais en contiguité de celle-ci : elle y abritera sa dépouille à sa mort en 1563, ainsi qu'une crucifixion de Giorgio Vasari désormais dans la nef à droite de l'abside ;
  • Entre 1557 et 1566, une dernière chapelle fut construite par la famille Somma au fond de la nef, étendant l'église sur le côté opposé à l'abside ; depuis son origine, elle est richement décorée de fresques d'un auteur inconnu.

Localisation

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