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Nobles et patriciens napolitains

La noblesse, en général et en Italie

Selon l'historien Marc Bloch, la noblesse se définit comme un groupe social, assimilable à une « classe » dominante dont le pouvoir se concrétise par un statut juridique particulier se transmettant par voie héréditaire. Ce groupe se voit réserver une autorité, des privilèges et des fonctions officielles particulières, qu'elles soient civiles, religieuses, ou militaires. La noblesse se retrouve à toutes les époques et dans la majeure partie - si ce n'est la totalité - des sociétés.

Au Moyen-Âge, l'Italie - ou plus exactement la mosaïque d'Etats qui la constituait alors - vit se développer une noblesse aux visages multiples, liée aux fonctions guerrières et aux institutions communales, dont le statut et les fonctions variaient suivant les territoires. Elle survécut au Risorgimento qui créa le royaume d'Italie au 19ème siècle : un organisme consultatif appelé « Consulta Araldica » fut même créé pour conseiller le gouvernement en matière de titres de noblesse et autre blasons. Ce n'est qu'en 1948 que les titres de noblesse ne furent plus reconnus suite aux dispositions de la Constitution de la République Italienne.

Le patriciat, forme particulière et citadine de noblesse

Une noblesse citadine

Le titre de patricien (dérivé du latin pater signifiant « père »), tire son origine de la Rome antique : selon la légende, les patriciens romains descendraient des cent familles ayant participé à la fondation de Rome et dont les chefs furent choisis par Romulus pour composer le Sénat de la nouvelle cité.senat-romain-ciceron-contre-catilina-775.jpg Cette classe aristocratique se distinguait du reste de la population romaine, composé du peuple (la plèbe) et des esclaves.

Affaibli par l'empereur Constantin qui le remplaça par celui, personnel et non héréditaire, de patrice, le titre de patricien survécut de manière formelle à la chute de l'Empire Romain. Il se retrouva dans l'Italie du Moyen-Âge pour désigner la classe gouvernant les cités ou les républiques aristocratiques ; n'étant pas décerné par une autorité supérieure, le titre s'avérait fort prestigieux et se concrétisait par l'inscription dans le (ou l'un des) siège nobiliaire (en italien, Seggio Nobiliare) dépositaire des institutions et du gouvernement de la cité : le patriciat était en somme la noblesse produite désormais par la cité et non plus par le système féodal.

Patriciat et noblesse civique

Aux côtés de celle du patriciat, la notion dite de noblesse civique s'en distingue de manière subtile par la nature du siège nobiliaire concerné : les sièges du patriciat étaient dits « fermés » car seuls pouvaient les rejoindre ceux acceptés par les patriciens déjà inscrits, contraiement à ceux dits « ouverts » de la noblesse civique pour lesquels le souverain disposait du pouvoir d'arbitrage et de décision.

Nobles et patriciens napolitains

Le royaume de Naples vit le développement d'une noblesse au sens général du terme, mais également d'un patriciat et d'une noblesse civique qui lui furent propres.sedili-napoletani-san-lorenzo-774.jpg Les sièges des cités du royaume étaient ouverts ou fermés selon les cas : ceux de la cité Naples furent réputés fermés - bien que les interventions des souverains dans leur composition furent nombreuses - et leurs membres accédaients donc au statut de patricien napolitain.

Le patriciat napolitain, dignité la plus élevée du patriciat du royaume, joua un rôle majeur dans le développement et le gouvernement de la ville : les sièges étaient dépositaires du gouvernement de la ville, jusqu'à leur suppression en 1800 par Ferdinand de Bourbon à son retour sur le trône, après la brève expérience de la République Parthénopéenne.

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