Présentation de l'édifice
La basilique San Gennaro extra moenia (ou fuori le mura : littéralement, hors les murs) est construite hors les murs de la cité historique, loin de la ville historique et païenne. C'est la première église consacrée au premier saint patron de Naples, qui, à cette époque, repose dans les catacombes voisines qui portent son nom.
La construction paléochrétienne est fortement modifiée au cours du temps, jusqu'à prendre une décoration baroque au 17ème siècle. S'ensuit une période d'abandon, avant que plusieurs restaurations n'aient lieu : en 1892, la voûte est transformée en charpente en bois, puis une intervention plus globale entre 1927 et 1932 supprime les ajouts successifs pour rendre à l'édifice sa pureté originelle (l'idéologie mussolinienne n'étant pas étrangère à ce choix). Après une dernière restauration, c'est sous cette forme dépouillée que l'édifice est réouvert au public en 2008.
Pour le visiteur, le principal intérêt de l'édifice réside désormais dans le porche de l'atrium devant l'église : il présente de belles fresques du 16ème siècle, attribuées à Augustino Tesauro, et figurant notamment des scènes de la vie de San Gennaro. On remarquera notamment celle rappelant l'intervention du saint en 1631 pour protéger la ville d'une éruption du Vésuve.
L'hôpital San Gennaro dei Poveri
L'histoire de la basilique est indissociable de celle d'un bâtiment attenant, à l'origine un monastère construit en 872 lors de travaux de restructuration et d'agrandissement de l'église. Dédié aux Santi Gennaro e Aggripino (Sant'Aggripino étant lui aussi l'un des saints patrons de Naples et enterré dans les catacombes de San Gennaro), ce monastère est transformé en hôpital pour les pestiférés en 1468 par le Cardinal Oliviero Carafa, puis en hospice pour les pauvres après la peste de 1656.
L'hôpital est encore actif de nos jours, après avoir joué un rôle particulier pendant la seconde guerre mondiale, en lien avec la basilique (salle de soins et d'abri) et les catacombes de San Gennaro (refuge anti-aérien).
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