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Le développement urbain de Naples

Les premiers quartiers : le centre historique et Pizzofalcone

Les noyaux originels de la ville de Naples sont fondés lors de l'installation de colons grecs au 7ème et au 5ème siècles avant J-C, qui créent successivement deux cités :

  • Paleopolis (« ancienne ville ») située sur la colline Pizzofalcone, face à l’îlot de Megaris où se situe l'actuel Castel dell'Ovo 
  • Neapolis (« nouvelle ville », dont est issu le nom de Naples) à l'emplacement de l'actuel centre historique.

santa-lucia-92.jpgAujourd'hui, le quartier du centre historique de Naples correspond à peu près au périmètre de l'antique Neapolis. Les origines antiques du centre historique sont encore très largement visibles dans le plan d'ensemble du quartier, organisé autour des trois axes principaux appelés « decumani » et orientés est-ouest. Ces artères sont reliées entre elles par une multitude de petites ruelles (appelées aujourd'hui dans la plupart des cas vicoli), qui correspondent aux « cardi » de la cité antique. Les visites guidées à travers le « decumanus maior » (aussi appelé l'Anticaglia), le « decumanus maior » (via dei Tribunali) et le« decuma>nus inferior » (aussi appelé Spaccanapoli) vous permettent de découvrir les richesses de ce quartier.

Extensions de Naples

La ville s'est progressivement étendue, engloutissant au passage les installations diffuses existantes au pourtour du secteur historique.

Au 16ème siècle, Don Pedro de Tolède accède au trône et achève la construction des remparts aragonais de la ville. Outre le centre historique et la colline de Pizzofalcone, ceux-ci annexent à la ville :

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  • le quartier du Vomero situé sur la colline du même nom, qui domine stratégiquement la ville et offre une vue dégagée sur les alentours,
  • les quartiers espagnols, appelés également quartieri, situés sur la partie basse des pentes du Vomero, et qui accueillent à leur création les baraquements des troupes espagnoles,
  • le quartier monumental, situé entre les installations historiques de Paleopolis et de Neapolis et la mer, et qui constitue le siège du pouvoir à Naples depuis le Moyen-Âge.

La Via Toledo ainsi nommée en l'honneur de Don Pedro, est tracée sur la ligne des anciens remparts, et met en relation ces nouveaux quartiers.

Néanmoins, la ville se développe très vite hors des murs de Don Pedro de Tolède :

tredici-discese-nuit-322.jpg

  • au nord, les quartiers de la Sanità ou des Vergini s'urbanisent,
  • à l'ouest, le long du bord de mer, les quartiers de Chiaia et Mergellina grossissent, avant que ce secteur ne soit très largement redessiné au 19ème siècle, pour devenir aujourd'hui un des quartiers les plus chics de Naples.

Naples et la période hygiéniste

A la fin du 19ème siècle, un nouveau modèle d'urbanisation tente de s'imposer à Naples. Comme cela a été fait dans d'autres grandes capitales d'Europe, comme Paris, des architectes ambitionnent d'assainir la ville, en ouvrant de grands axes dans le tissu urbain très serré et donc vecteur d'épidémies.

vomero-colline-321.jpgC'est à cette époque que sont conçus les tracés des quartiers du Vomero, autour de la Piazza Vanvitelli et de la Piazza Medaglie d'Oro. Au sud du centre historique de la ville, le Corso Umberto est percé, reliant la gare centrale de Naples à la Piazza Municipio.

S'il marque profondément l'aspect de certains quartiers, le mouvement hygiéniste reste toutefois d'une ampleur très limitée.

Une urbanisation qui s'accélère au 20ème siècle

Au 20ème siècle, la période fasciste donne lieu à la requalification d'une partie du centre-historique, à l'est de la via Toledo, dans ce que l'on appelle le quartier fasciste. En dehors du centre est créée dans le quartier de Fuorigrotta la Mostra d'Oltremare, immense parc d'exposition construit pour la première exposition des territoires italiens d'outre-mer.

parco-virgiliano-bagnoli-326.jpgEnsuite, l'urbanisation de Naples s'accélère à nouveau après la seconde guerre mondiale. Des quartiers entiers voient le jour. Certains se créent autour des sites industriels qui se développent depuis le début du siècle comme Bagnoli à l'ouest et San Giovanni a Teduccio et Barra à l'est. D'autres viennent densifier certains secteurs alors peu ou pas peuplés, au nord de Naples (Scampia, Secondigliano,...), ou dans le quartier de Fuorigrotta. De manière plus générale, des constructions anarchiques voient le jour dans tous les quartiers de la ville, y compris les plus prisés comme le Posillipo (Pausilippe).

Aujourd'hui, la première impression qui se dégage de l'urbanisme napolitain est celle d'un certains chaos, d'autant plus que l'enchevêtrement des bâtiments avec les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires vient renforcer ce sentiment. Pourtant, c'est bien cette sédimentation et cette reconstruction perpétuelle de la ville sur elle-même qui fait en partie le charme de Naples...

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