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La fondation grecque

Les origines de Naples ne sont pas parfaitement connues, et de nouvelles découvertes sont loin d'être exclues : les dates et les populations impliquées restent incertaines, et les versions sont multiples. Ceci s'explique par l'importance toute relative qu'eut la cité dans la période grecque, contrairement à des villes comme Cumes ou Tarente. Dans ces conditions, les éléments présentés ici ne visent qu'à donner une idée générale du mouvement qui a conduit à l'émergence de la cité napolitaine.

A l'origine : l'arrivée des Grecs en Italie du Sud

L'italie du Sud était déjà connue des peuples pré-helléniques : des contacts sont avérés entre des navigateurs en provenance de la mer Egée et les populations autochtones du golfe de Naples entre le 16ème et le 14ème siècle av. J.-C.

cumes-antre-de-la-sybille-164.jpgDès le début de leur grand mouvement de colonisation au 8éme siècle av. J.-C., les Grecs s'installent en Italie du Sud. Les premiers à arriver en Campanie sont les Chalcidiens, originaires de l'île d'Eubée : ils fondent tout d'abord la colonie de Pithécusses (Pithecusa en italien) sur l'île d'Ischia, puis sans doute Cumes (au plus tard en 725 av. J.-C). Les colonies vont ensuite se multiplier, à partir de diverses cités mères : Poseidonia (la future Paestum) est ainsi créée par les Doriens au milieu du 7ème siècle av. J.-C., Dicearchia (la future Pouzzoles) vers 530 av. J.-C par des réfugiés de Samos.

Les causes de cette colonisation sont multiples : exil des fils cadets des familles nobles, fuite des guerres civiles et de la misère paysanne, motivations commerciales et industrielles (notamment le métal dans le cas de Pithécusses).

Les deux colonies originelles

C'est dans ce grand mouvement que s'installe une colonie sur la colline de Pizzofalcone, face à l’îlot de Megaris où se situe l'actuel Castel dell'Ovo. Le contexte précis de sa fondation restent incertains : certains évoquent une origine rhodienne, d'autres cumaine, entre le milieu du 7ème et la fin du 6ème av. J.-C ; souvent mentionnée sous le nom de « Parthénope » (Partenope en italien, en référence à la Sirène qui se jeta à la mer pour avoir vu passer Ulysse sans s'arrêter : ce mythe grec reste associé encore aujourd'hui à la cité, qualifiée souvent de « parthénopéenne »), elle est également appelée « Palaepolis » (littéralement la « vieille ville »).

piazza-bellini-murs-grecs-539.jpgNon loin de Palaepolis-Parthenope est fondée deux siècles plus tard une nouvelle colonie, sur le site de l'actuel centre historique de Naples : vers 470 av. J.-C est ainsi créée Neapolis, littéralement la « nouvelle ville » par opposition à Palaepolis, qui donne directement son nom à la ville que nous connaissons (en italien, Naples se dit Napoli). D'origine également incertaine, il reste vraisemblable qu'elle soit à mettre au crédit des Cumains qui renforçait alors leur domination sur le golfe de Naples au sortir d'une période victorieuse de guerre avec les Étrusques.

Certains historiens antiques voient alors un même peuple dans les habitants des deux colonies ; celles-ci restent toutefois bien distinctes géographiquement. Par commodité, l'usage les rassemble toutefois en une unique cité, encore fictive : Naples est née. La jeune ville va tisser des relations avec les populations de la Campanie, faites d'intégration mais aussi de tensions : ces dernières vont déboucher sur des conflits et amener à l'intervention de Rome.

Les vestiges grecs aujourd'hui

paestum-temple-de-ceres-353.jpgA Naples même, il reste peu de traces des anciennes colonies grecques. Les ruines des remparts de Neapolis sont encore visibles au niveau de la piazza Bellini. Les plus curieux pourront trouver au nord du centre historique un hypogée grec, mais qui n'est pas encore ouvert au public. Enfin, les carrières de tuf visibles dans la Naples souterraine sont pour certaines d'origine grecque.

La Campanie en revanche offre le plus beau témoignage de l'ancienne Grande Grèce : ce sont les ruines de Paestum, qui comptent certains des temples grecs parmi les mieux conservés au monde.

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