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« Rome, Naples et Florence » de Stendhal

Henry Beyle, dit Stendhal (1783-1842), voua une telle passion à l'Italie que son nom reste indéfectiblement attaché à ce pays, où il n'eut de cesse de retourner sa vie durant. A deux occasions, en 1811 et 1817, ses voyages l'amenèrent jusqu'à Naples : ce second séjour, de Milan jusqu'à la Calabre, est relaté dans son livre Rome, Naples et Florence, qui fit l'objet de trois versions entre 1817 et 1826 (celle publiée aux éditions Folio est la dernière).

livres-rome-naples-et-florence-995.jpgLes pages consacrées à Naples (une cinquantaine sur les quelque 400 que compte l'œuvre) emmènent le lecteur aux côtés de Stendhal lors de son entrée dans la ville en provenance de Capoue, avec la découverte de la mer, l'Albergo dei Poveri, le bâtiment du futur Musée Archéologique National, la via Toledo - « la rue la plus peuplée et la plus de gaie de l'univers » - et enfin le teatro San Carlo. Les soirées au théâtre occupent la plus grande partie des pages napolitaines de l'œuvre, entrecoupées seulement par la découverte de Pompei, Caserta, Portici, Capodimonte, Paestum avant le départ de l'auteur vers la Calabre.

Est-il possible de critiquer Stendhal ? L'exercice est périlleux tant l'auteur a d'admirateurs inconditionnels. Pourtant, autant le dire avec netteté : quel ennui que ces pages consacrées à Naples ! Stendhal, qui reprochait avec raison aux voyageurs en Italie de ne pas s'intéresser aux mœurs et de n'en voir que les murs, ne fait pas mieux, loin s'en faut, en nous assommant de descriptions de soirées au théâtre et autres mondanités qui n'éclairent en rien le lecteur sur la vérité de Naples. Pour ne rien arranger, la réalité des expériences vécues est douteuse, laissant planer une désagréable impression de mythomanie : les dates ne correspondent en rien à la réalité du séjour - elles ont été complètement remaniées au fil des versions - et Stendhal n'a jamais vu certains sites qu'il évoque, heureusement sans les décrire précisément, tel Paestum.

En conclusion : si vous voulez lire Stendhal, choisissez ses romans. Pour ce qui touche à Naples, fuyez « Rome, Naples et Florence » et courrez vers Alexandre Dumas et son superbe Corricolo.

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