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Gaetano Donizetti

Donizetti Donizetti

Naples, une seconde patrie

Naples s'enorgueillit de Donizetti, né et mort à Bergame (29 novembre 1797 - 8 avril 1848), et qui a choisi comme seconde patrie cette ville tourbillonnante, impulsive et hors normes comme lui.

Donizetti fut – en particulier – l'élève du père Mattei, le maître de Rossini. A l'âge de 19 ans, il compose son premier opéra, début d'une longue et riche série de compositions. Il rencontre assez vite un certain succès, et devient en 1822 directeur artistique du Teatro San Carlo où nombre de ses œuvres seront créées. Il s'installe à Naples en 1828 après son mariage, et ses succès lui valent de devenir maître de chapelle et professeur de composition en 1834 puis professeur de contrepoint en 1836 au Real Collegio di Musica (le conservatoire de San Pietro a Majella).

La mort de sa femme en 1837, la frustration de ne pas obtenir le poste de directeur du conservatoire qu'il brigue, et enfin l'interdiction par la censure des Bourbons de l'une de ses œuvres (une adaptation de la pièce Polyeucte martyr de Corneille) l'amènent toutefois à quitter Naples pour s'installer à Paris en 1838. A la fin de sa vie, des troubles mentaux, complications de la syphilis, obligent à l'interner avant de le transférer dans sa ville natale où il meurt à l'âge de 51 ans.

Une date dans l'histoire de l'opéra

Après ses premières œuvres marquées par l'influence de Rossini, son opéra Anna Bolena (créé à Milan en 1830) porte sa renommée hors des frontières italiennes et opère le tournant entre l'opéra rossinien et le romantisme : le bel canto n'est plus une fin en soi mais se trouve maintenant assujetti à l'expression dramatique. Au même titre que Bellini, Donizetti est ainsi un compositeur charnière entre Rossini et Verdi.

Un compositeur prolifique

C'est un tourbillon d'une extraordinaire rapidité. Il peut composer un opéra en deux semaines, puis travailler simultanément à plusieurs opéras de styles très différents, tout en s'occupant d'une mise en scène et en composant des pièces de moindre portée. Cela explique que son œuvre souffre d'un défaut d'homogénéité et que, parmi ses 75 opéras, ses 28 cantates, ses 15 symphonies, sa musique sacrée et sa musique de chambre, seuls une douzaine d'opéras aient traversé le temps, parmi lesquels : Anna Bolena (1830), L'Elisir d'amore (1832), Lucrezia Borgia (1833), Lucia di Lammermoor (1835) , Roberto Devereux (créé à Naples en 1837), La Fille du régiment et La Favorite (1840), Don Pasquale (1843). Mais le succès de ces derniers ne s'est jamais démenti.

Donizetti et la France

Berlioz ne l'aimait guère, cet italien installé à Paris en 1838, mais ses opéras étaient ovationnés par le public français, y compris par le public de fiction : Gustave Flaubert raconte en détail une représentation de Lucie de Lamermoor à laquelle assiste, bouleversée, Emma Bovary accompagnée de son mari. Quant à La Fille du Régiment, qui idéalisait la vie militaire, elle eut un tel succès qu'elle fut régulièrement jouée pour la fête nationale française, le 14 juillet !

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